Plan pollinisateurs : participez à la consultation !
Les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique ont présenté, le 11 juin dernier, les projets de texte relatifs au Plan pollinisateurs dont le projet d’arrêté « Abeille ».
La mise en place d’une consultation électronique
Si d’un point de vue général les principales difficultés découlant du projet initial du Gouvernement – interdiction de tous les produits phytosanitaires pendant la période de floraison – sont prises en compte, certaines dispositions restent problématiques pour l’arboriculture, notamment la notion de « zone de butinage ».
Une consultation électronique est donc ouverte jusqu’au 20 juillet. Nous vous invitons à y participer et à déposer votre avis. Il est essentiel que les arboriculteurs expriment leur opinion et les difficultés que ce texte entraînera !
Pourquoi contribuer ?
Vous trouverez ci-dessous quelques arguments pour élaborer votre contribution. Il est préférable d’éviter de copier-coller car les textes identiques pourraient ne pas être pris en compte.
- Le projet n’indique aucun élément relatif au financement du Plan pollinisateurs.
- La notion de « zone de butinage » dans le projet d’arrêté « Abeille » est problématique pour l’arboriculture : l’application de produits phytosanitaires sur les cultures en production et sur les zones de butinage est interdite pendant la période de floraison, sauf dérogation.
- Selon le projet d’arrêté, une zone de butinage est « un espace agricole ou non agricole occupé par un groupement végétal cultivé ou spontané qui présente un intérêt manifeste pour les abeilles ou d’autres insectes pollinisateurs du fait de la présence de fleurs ou d’exsudats ». Cela signifierait que les adventices en fleur dans les vergers pourraient être considérées comme une zone de butinage. Il en est de même pour les enherbements et les infrastructures agroécologiques mises en place au sein ou en bordure des vergers.
- Cette définition ambiguë de la zone de butinage conduit à une insécurité juridique pour l’agriculteur.
- Cette disposition est inapplicable dans les vergers où l’enherbement est réparti sur l’ensemble de la parcelle.
- Cette disposition va à l’encontre des préconisations agroécologiques et pourrait entrainer une diminution des infrastructures agroécologiques mises en place par les arboriculteurs.
- Cette notion conduira à la raréfaction des solutions de protection des vergers, car les firmes phytopharmaceutiques ne développeront pas des essais pour des filières mineures, que ce soient des solutions phytosanitaires conventionnelles ou biologiques.
- Avec cette disposition, les arboriculteurs ne pourront plus protéger efficacement leur verger contre les maladies et les ravageurs en raison, d’une part, des contraintes horaires et de la disponibilité de la main d’œuvre, et d’autre part.
- Nous demandons la suppression de cette notion de l’arrêté.
DATE DE PUBLICATION
12/07/2021
AUTEUR
L’équipe du BIK