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L’importante surface foliaire de l’Actinidia, liane sur laquelle poussent les kiwis, implique un flux de transpiration élevé. Même si cela peut dépendre des régions, le kiwi a, en général, un grand besoin d’eau. Cependant, l’un des principaux ennemis dans la culture du kiwi est l’inondation. Le kiwi est donc une plante assez exigeante qui demande un véritable savoir-faire et des connaissances pointues pour répondre à son besoin en eau avec le système d’irrigation le plus adéquat.

Il existe plusieurs systèmes d’irrigation pour maintenir un apport en eau en quantité stable au kiwi.  Compte tenu du dérèglement climatique et de l’importance quant à l’économie d’eau, les producteurs français de kiwi mettent en place les systèmes d’irrigation les plus précis afin d’apporter l’eau en quantité nécessaire au kiwi, ni plus ni moins.

Le goutte-à-goutte

Le goutte-à-goutte est un système d’irrigation automatisable qui convient pour un apport en eau réduit, complémentaire avec la pluie. Ce système est bien adapté pour un apport d’eau local, sous les feuillages de l’Actinidia.

Le micro-jet

Également bien adapté pour un arrosage localisé, le micro-jet demande un investissement plus important par rapport au goutte-à-goutte. L’arrosage se concentre davantage sur les zones de forte densité racinaire et non sur les zones entre chaque rangée (où il n’est pas intéressant d’arroser). Un tensiomètre permettra d’évaluer la disponibilité de l’eau pour la plante.

La micro-aspersion

Sensiblement identique au micro-jet, la micro-aspersion va arroser une zone plus grande du verger en reproduisant une pluie très fine grâce à aux micro-asperseurs. La zone d’arrosage est beaucoup plus importante par rapport à la technique du micro-jet mais ce n’est pas pour cela que la quantité d’eau est supérieure. Cette technique dispose également d’un système de mesure de la disponibilité en eau du sol effectué par un tensiomètre.

L’aspersion

L’aspersion est la technique d’irrigation utilisée comme lutte antigel. En dehors de cette utilisation, l’aspersion n’est pas efficace dans les vergers de kiwis en raison de la voûte de feuillage de l’Actinidia qui renvoie l’eau entre les rangées dû à un effet parapluie.

Avec l’arrivée du printemps au mois de mars/avril, les producteurs français doivent rester sur le ki-vive concernant les épisodes de gel qui peuvent être fatals pour les vergers si aucune mesure préventive n’est prise. Que ce soit pour contrer les gelées printanières ou plus rarement lors des premières gelées hivernales au mois de novembre (quand la récolte n’est pas encore finie), l’utilisation de l’aspersion est la meilleure technique menée par les producteurs. Cette technique consiste à déposer tout simplement de l’eau sur les bourgeons. Grâce aux températures négatives, cette eau va se transformer en un cocon de glace protecteur autour du bourgeon, permettant aux bourgeons de conserver une température positive. Une autre technique de lutte contre le gel est possible par le biais de bougies spécifiques déposées dans les vergers pour réchauffer l’atmosphère.

Avec l’augmentation des températures et la sécheresse qui tendent à être de plus en plus fréquentes, les producteurs français de kiwis prennent en compte ces critères climatiques et adaptent leur itinéraire technique. C’est pourquoi l’irrigation dans la culture du kiwi est un processus précis, suivi et analysé de près afin d’apporter l’eau nécessaire aux besoins de la plante. De ce fait, les producteurs effectuent des suivis des systèmes d’irrigation et de consommation de l’eau par la plante, utilisent des tensiomètres pour mesurer la disponibilité en eau ou des sondes pour mesurer l’état hydrique des sols à différentes profondeurs. Leur savoir-faire est indispensable afin d’étudier la technique d’irrigation la plus adaptée et la plus écologique possible. C’est pour cela que des essais sont en cours au BIK pour apporter toujours plus d’éléments techniques permettant aux producteurs de piloter leurs investissements.

©2020 Le Kiwi des producteurs français