À l’occasion de la journée mondiale des abeilles, le kiwi français souhaite mettre à l’honneur le travail acharné de ces petits insectes velus et bicolores sans lesquels nos fruits auraient du mal à exister ! On vous dit tout sur leur rôle !
La pollinisation, c’est la fécondation du stigmate d’une fleur (partie femelle) par le pollen (gamètes mâles). En règle générale, les fleurs sont hermaphrodites. Mais dans le cas du kiwi, elles sont sexuées et les pieds femelles donnent uniquement des fleurs femelles (sans pollen) et des pieds mâles donnent uniquement des fleurs mâles (sans stigmate).
Les fleurs mâles possèdent l’organe reproducteur masculin (étamine) au bout duquel est produit et renfermé le pollen (anthère). Celui-ci, composé de minuscules grains, servira à féconder les fleurs femelles. L’appareil reproducteur de la fleur femelle (pistil) est doté d’un capteur (stigmate) de pollen de la fleur mâle, et d’un ovaire qui sera fécondé. De ce fait, la pollinisation est le processus de reproduction de plantes à fleurs, autrement dit quand le pollen (appartenant à la fleur mâle) entre en contact avec le stigmate (de la fleur femelle).
La pollinisation peut avoir lieu grâce au vent (pollinisation anémophile), mais pour le kiwi, ce processus n’est pas assez efficace puisque le pollen peut s’envoler dans plusieurs directions et ne pas atteindre la fleur femelle. Une écrasante majorité de la pollinisation du kiwi a lieu grâce aux insectes pollinisateurs (pollinisation entomophile), qu’ils soient sauvages ou domestiques (abeilles et bourdons). Lors de leurs visites en quête de nourriture, ces derniers se nourrissent de nectar et de pollen qui vont rester accrochés à leurs poils. En allant visiter d’autres fleurs, les insectes vont y déposer des particules de pollen les unes sur les autres et vont ainsi permettre la fécondation des fleurs femelles. A ce jour, les abeilles sont les pollinisateurs les plus connus.
La pollinisation entraîne la fécondation de la fleur, lui permettant de se transformer ensuite en fruit (cela s’appelle la nouaison). La pollinisation a donc un rôle primordial dans la formation des fruits ainsi que leur culture et leur qualité. Car en kiwi, la qualité de la pollinisation a un impact direct sur le calibre du fruit. Plus de grains de pollen fécondent la fleur femelle, plus le kiwi sera gros ! C’est la raison pour laquelle les kiwiculteurs installent en moyenne 7 à 8 ruches par hectare dans leurs vergers.
L’Actinidia est une plante dioïque, c’est-à-dire qu’elle comporte des pieds mâles et des pieds femelles, qu’il faut impérativement planter ensemble si l’on veut obtenir des fruits. Dans les vergers de kiwis, les producteurs plantent en général un pied mâle pour cinq pieds femelles, ce qui permet un rendement satisfaisant. Les fleurs de l’Actinidia ne possèdent pas de nectar, ce qui les rend peu attrayantes auprès des insectes pollinisateurs. C’est pourquoi la présence de ruches dans les vergers est d’autant plus importante.
La pollinisation est un des critères essentiels à un bon rendement de fruits, et a un rôle capital sur les cultures en général. C’est la raison pour laquelle les insectes pollinisateurs, qu’ils soient sauvages ou domestiqués comme l’abeille, font partie des insectes qu’il faut absolument préserver et protéger !
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